Ces désirs qui payalysent

2020-06-14

Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue

Paralysé. Happé. Coincé. Pris entre deux. Entre trois. Entre plusieurs. Entre différentes options. Des alternatives. Devoir faire un choix. Des choix.

Trop de désirs en conflit.
Ne rien vouloir perdre.
Choisir parmi les choix implique de perdre ce que l’on ne choisit pas.
Ne pas être prêt à les perdre.
Et si on n’avait pas encore pensé d’autres alternatives encore? Nous les perdons avant même d’avoir pu les réfléchir si nous choisissons maintenant.

Les désirs nous font vivre.
Mais si l’on en a trop, on s’essouffle.
Enseveli.
On étouffe.

Chaque option prend une importance capitale. Une importance démesurée.
La perte est anticipée. Grossie. Crainte.

On ne choisit rien au final.
Paralysé dans cette peur de perdre.

Mais avec un peu de recul, on peut choisir nos pertes.
Accepter de perdre certaines options.
Choisir ce qui est le plus cohérent pour soi, du moins pour l’instant.
Ce qui nous correspond. Ce qui est en lien avec nos valeurs.
Accepter que nous pouvons nous tromper.
Mais avoir au moins essayé de choisir.
Avoir essayé de vivre.
Si je ne choisis pas, je suis dans la mort. Dans l’inaction.
Si je choisis, peu importe quelle option, je vis.
Je suis dans la vie.

Rien n’est figé.
Nous pourrons toujours re-choisir une autre option.
Nous changeons au fil du temps et au gré de notre évolution personnelle.
Il n’y a que notre paralysie qui nous fige.
Nos choix nous font bouger. Avancer. Peu importe le chemin.
Tant que ce chemin est en lien avec qui l’on est profondément. Intérieurement.
Tant que je suis moi.

Je ne peux être moi si je reste paralysé par mes peurs..

Dre Geneviève, psychologue

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